Si l’élection de Catherine SAMBA PANZA à la tête de l’exécutif centrafricain a suscité beaucoup d’espoir au sein de la population, la nomination de Théophile TIMANGOA a été le déclic pour un retour des FACA dans les casernes. En effet, le Lundi 03 février, des milliers de soldats et d’hommes de troupes  ont répondu présent à l’appel du nouveau patron de la défense national  et ancien Chef opérationnel, et lui ont demandé une seule chose : les moyens logistiques pour accomplir leurs devoirs !

Humilier, défait, injurier, honni, calomnier, mépriser depuis presque une décennie, les Forces Armées Centrafricaines  (FACA) ont fait ce Lundi 03 février 2014 un retour en force sur le devant de la scène. Et pour cause, la nomination du général Thomas Théophile TIMANGOA au stratégique poste de Ministre de la Défense a été pour beaucoup dans le retour de cette force publique qui a manqué à son devoir dans un passé récent  est -on tenté de dire.

En effet, depuis plusieurs années, la FACA n’existait que de nom. Le régime de BOZIZE ayant une peur viscérale de perdre son pouvoir les a réduits en de simple spectateur et de second rôle. Ils étaient confinés a la décoration de la scène lors des festivités diverses, ou utilisés comme chair à canon dans les combats contre les rebelles qui ont envahi le territoire nationale. En témoigne TIRINGOULOU, NDELE, etc… où à chaque affrontement la défaite était au rendez-vous. Selon des sources concordantes, lors de la toute première attaque de ces bandits de grand chemin connu sous le nom de SELEKA, ils ont pourtant par le biais de cet homme qui est à leur tête aujourd’hui, demandé à ce que les moyens logistiques leurs soit donné pour accomplir leurs devoir patriotique. Mais KANGARA ne l’entendra pas de cette oreille et préfèrera donner toutes les armes à la Garde Présidentielle et mettre à l’écart certains officiers, pensant qu’ils ont des intentions pouvoiresque.

Cela explique l’entrée quasi facile de la SELEKA le 24 mars 2014 et la prise du pouvoir sans résistance qui a conduit à la chute de l’homme du 15 mars 2003, et aussi le mépris des SELEKA  et de leur chef Michel DJOTODIA envers cette armée. En effet, le « civil » Djotodia  sautait sur chaque occasion pour les insulter et les traiter de peureux, de traitre… car il a renversé son ami Bozizé sans qu’il ait une petite poche de résistance, il les méprisait  à tel  point de vouloir même changer le nom de la FACA  en Armée Républicaine de Centrafrique (ARC) comme le lui exigeait son seigneur de Ndjamena.

Le long silence et le refus  d’agir de cette force tranquille se justifie aussi par la désignation successive des chefs d’états-majors et de ministres aux ordres du nouvel homme fort transitoire de Bangui à l’époque. C’est ainsi que malgré la nomination du général  DOLO WAYA comme chef d’état-major, les troupes ont rechignés  à reprendre le chemin des casernes.

Reste à savoir si cet appel sera entendu, car seule une armée républicaine pourra ramener la paix dans le pays, et rassurer la population  afin qu’elle regagne son domicile.

                                                                                                                                                    KOTARA